Fabrice Murgia est né en 1983 à Verviers. Formé au Conservatoire de Liège par Jacques Delcuvellerie, il travaille comme acteur pour le théâtre, le cinéma et la télévision. Aujourd’hui, il exerce en tant qu’auteur et metteur en scène et dirige la Cie Artara.
En 2009, il écrit et met en scène son premier spectacle, Le chagrin des Ogres pour le Festival de Liège. La même année, il devient artiste associé du Théâtre National‐Bruxelles. C’est dans ce cadre, et en coproduction avec le Festival de Liège, l’Ancre et la Maison de la Culture de Tournai qu’il créé ses deux spectacles suivants : LIFE:RESET / Chronique d’une ville épuisée, ‐ une étrange pièce muette ‐, et Dieu est un DJ, adapté du texte homonyme de Falk Richter. En trois spectacles, Fabrice Murgia pose les jalons d’un travail singulier : actualité des langages scéniques, tons et problématiques, points de vue originaux sur des thèmes générationnels, spectacles hyper‐sensoriels combinant narration et jeu d’acteurs avec les ressources des technologies avancées du son et de l’image.
En janvier 2012, Fabrice dévoile Exils, création ouvrant l’ambitieux projet européen Villes en scène / Cities on stage initié par le Théâtre National (7 metteurs en scène européens travaillent la question du « vivre ensemble » et de la multiculturalité dans les villes européennes). En même temps que l’exil au sens politique, c’est le «sentiment d’exil» qui est exploré, exil hors d’ «une vie et d’une pensée à soi» lorsque la soumission aux injonctions du système devient trop anesthésiante.
En avril 2012, Les enfants de Jéhovah est créé au Théâtre Vidy‐Lausanne. Inspiré par une lointaine histoire familiale, le spectacle questionne la mécanique et les effets de l’endoctrinement notamment chez les groupes religieux à tendance sectaire tels les Témoins de Jéhovah.
Septembre 2012, Ghost Road voit le jour au Rotterdamse Schouwburg : un opus poétique et chanté sur les lieux en déréliction, les choix de vie « hors monde » et la question du vieillissement.
Pour Notre peur de n’être, création pour le Festival d’Avignon 2014, Fabrice Murgia questionne les malaises, les crises et les aliénations propres à notre époque. Parmi les nouvelles générations, jeunes et moins jeunes, il existe au Japon les Hikikomori : des personnes qui refusent tout contact avec la société et avec les humains. Solitude voulue, souhaitée, pour tous ceux qui ne supportent pas la pression sociale trop lourde, trop contraignante.
Août 2014, Fabrice Murgia se voit décerner, par la Biennale de Venise, un Lion d’argent. L’auteur et metteur en scène est récompensé pour le caractère innovant de son théâtre.
Janvier 2015, Children of Nowhere est créé à Santiago du Chili. Entre documentaire et théâtre musical, le spectacle met en scène Viviane De Muynck dans le camp de concentration de Chacabuco.
Septembre 2015, à Liège, Fabrice Murgia crée Karbon Kabaret, un grand spectacle populaire sur l’identité liégeoise, dans le cadre des fêtes de Wallonie et de Mons 2015 Capitale Européenne de la Culture. Quinze mille personnes étaient présentes sur la Place Saint-Lambert.
Fin mai 2016, Fabrice Murgia devient le nouveau directeur artistique du Théâtre National-Bruxelles. Il succède à Jean-Louis Colinet.